Laser

Grâce à l’obtention de la bourse de recherche et de création de la Ville de Genève, j’ai pu ouvrir une nouvelle zone d’exploration sonore avec le projet LASER en automne 2022. Cet acronyme m’intriguait, Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation. A l’origine de ce terme se trouve la lumière, c’est-à-dire l’élément le plus fondamental à la vie sur terre ou dans l’univers. Sans lumière, pas de synthèse et donc pas de biologie. Je crois que derrière le mot LASER se trouve un moyen de comprendre ce que l’espèce humaine est devenue aujourd’hui : des êtres qui souhaitent maîtriser à l’extrême leur environnement. Car construire un LASER, c’est comme vouloir capturer une forme de puissance et de pouvoir quasi démiurgique.

J’ai créé une première installation en fabriquant un nouveau genre de piano. Laser : car il utilise un laser industriel fibré de 50 W pour faire du son. Piano, parce qu’il a des touches qui actionnent les sons. Cette installation a été exposée pour la première fois lors de la Biennale Korsonor à Genève en septembre et octobre 2023.

A côté du Piano laser se trouve des disques d’acier bruts. Leur nombre correspond au nombre de jour d’exposition. Tous les matins, un nouveau disque est placé à l’intérieur de la boîte pour être gravé. Sous cette borne se trouve un laser de gravure sur métal qui a été détourné pour en faire une source sonore. A l’aide d’un programme informatique sur-mesure, le Piano Laser permet de faire du son avec de la lumière. En libre accès, chacun.e peut venir appuyer sur les touches, jouer des sons et participer ainsi à la gravure d’un disque.

Lors de la soirée de clôture de la Bienale Korsonor, une composition pour piano laser a été activée dans l’espace d’exposition.

Conception et construction – Benoît Renaudin
Développement informatique – Théo Soulie
Regard scientifique – Benoît Trophême
Vidéo – Rémi Dufay

Crédit photo Emmanuelle Bayart